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Page:Fabié - Œuvres, Poésies 1892-1904, 1905.djvu/52

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De plus, un grand valet de labour, la servante,
Le vacher, — sans compter plus d’un oisif malin
Qu’attirait la scierie en branle ou le moulin ;
Oh ! que notre maison était pleine et vivante !


I



Je ne me souviens plus beaucoup de notre aïeul,
Homme étrange, tantôt facétieux, bizarre,
Capable d’égayer un mort dans son linceul ;
Et d’autres fois de rire et de discours avare,
— Un peu sorcier, un peu prophète, et parlant seul.
J’avais six ans quand il mourut, et rien ne reste
En moi de son esprit ni de sa mine agreste.

II


Mère-grand, qui lui survécut quinze ou seize ans,
Mais ne revint jamais s’asseoir à notre table,
M’apprenait des chansons et des contes plaisants,
Le soir, dans sa chambrette, au-dessus de l’étable