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Page:Fabié - Œuvres, Poésies 1905-1918, 1921.djvu/43

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Allons plus loin. — Un chant suave
De flûte d’or, discrète et grave,
Monte dans le couchant vermeil ;
Sur son nid propice au sommeil
Et que le vent tiède balance,
Quand la forêt tombe au silence,
Le loriot jase au soleil.








Mais l’ombre croît sous les ramures.
Les chants ont fait place aux murmures,
Aux soupirs, aux bruissements ;
Et de vagues trottinements
Vers la pâture ou vers l’eau fraîche
Nous causent des effarements…
Plus d’un se sent la gorge sèche.