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Saisie-Brandon


 
Le soleil de juillet à la flamme aveuglante
Enveloppe les blés dorés pleins de frissons,
La prairie aux flots bleus, la forêt somnolente
Et la bruyère où les criquets font leurs chansons.

On entend le bruit clair des faux que l’on aiguise,
Là-bas, près des ruisseaux, au pied des trembles blancs ;
Mais dans la chambre nue où le jour agonise
Le fermier sent la mort qui s’approche à pas lents.