Page:Fabié - Fleurs de Genêts, 1920.djvu/87

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Puis la nuit vient avec ses terreurs et ses fièvres,
Avec son grand silence irritant la douleur,
Et les mots insensés qui se pressent aux lèvres,
— Abeilles de la mort dont la bouche est la fleur.

Et dans sa gaine en bois pendue à la muraille
Le balancier va, vient, mesurant et comptant
Les heures, que parfois dans un bruit de ferraille
Le vieux timbre fêlé proclame en chevrotant…





Brusquement le coq chante et le fermier se dresse,
Hagard, comme écoutant des bruits par les chemins,
Sans voir sa femme en pleurs qui dans ses bras le presse,
Ni ses plus jeunes fils qui lui baisent les mains.