Page:Fabre, La bête du Gévaudan, Floury, 1930.djvu/96

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facilités qui dépendront de vous, pour les mettre en état de venir à bout d’une entreprise importante pour les peuples de ces deux provinces[1].

« Après avoir reçu les ordres du Roi, M. Antoine choisit parmi les gardes des capitaineries de Sa Majesté de Versailles et de Saint-Germain-en-Laye, et les plus habiles chasseurs des ducs d’Orléans, de Penthièvre et du prince de Condé, quatorze des meilleurs chasseurs, et deux valets des limiers, avec quatre des chiens les plus distingués de l’équipage de la louveterie du Roi… accompagné de son fils et d’un valet, il prit la route de l’Auvergne. »

Les quatorze gardes-chasses étaient : Rinchard, son neveu, Lacour, Pélissier, Frigaud, Délion, Lachenay, Lecteur, Bonnet, Mareschaux, Lecomte, Lacoste, Dumoulin, Regnault et Lestang.

Les deux valets étaient Lafeuille et Berry.

M. Antoine de Beauterne, avec son fils, gendarme de la garde, avait quitté Paris, le 8 juin, et arrivait peu de jours après à Clermont, où il obtenait de l’Intendant d’Auvergne une ordonnance et une lettre de recommandation qui devaient lui faciliter l’accomplissement de sa mission :


« Ordonnance... De par le Roy, Simon Charles-Sébastien-Bernard de Ballainvilliers, etc… Il est ordonné aux officiers municipaux et consuls des bourgs et paroisses des élections de Brioude et de Saint-Flour, de faire fournir à M. Antoine, lieutenant des chasses de Sa Majesté, envoyé par ses ordres pour travailler à la destruction de la Bête féroce, un cheval ou un mulet avec son bât, pour porter les paniers et les quatres limiers, lorsque ledit sieur Antoine le demandera.

« Il sera fourni pareillement le nombre de chevaux de selle que ledit sieur Antoine demandera pour les jours des chasses, le tout à peine d’amende, même de prison contre les refusants.

  1. Lettre de M. de Saint-Florentin à M. de Ballainvilliers, 8 juin 1765. Archives du Puy-de-Dôme. C. 1734.