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Peut-être que, ainsi groupées et abritées sous les téguments des œufs, elles ont moins à craindre du froid. Quel que soit le motif qui les porte à se tenir ainsi amoncelées, j’ai reconnu qu’aucun des moyens dictés par mon imagination ne réussissait à leur faire abandonner la petite masse spongieuse que forment les dépouilles des œufs faiblement agglutinées entre elles. Enfin, pour mieux m’assurer qu’en liberté les larves ne se dispersent pas après l’éclosion, je me suis rendu pendant l’hiver à Carpentras et j’ai visité les talus aux Anthophores. J’ai trouvé là, comme dans mes boîtes, les larves amoncelées en tas, pêle-mêle avec les dépouilles des œufs.