paraît contenir un corps dur. En ouvrant cet étui, on voit qu’il est formé de deux couches étroitement appliquées l’une contre l’autre, mais séparables sans difficulté. La couche externe est un feutre de soie, en tout pareil à celui de la bourse précédente, la couche interne ou la troisième du cocon, est une sorte de laque, un enduit brillant d’un brun violet foncé, cassant, fort doux au toucher, et dont la nature paraît toute différente de celle du reste du cocon. On reconnaît, en effet, à la loupe, qu’au lieu d’être un feutre de filaments soyeux comme les enveloppes précédentes, c’est un enduit homogène d’un vernis particulier, dont l’origine est assez singulière comme on va le voir. Quant à la résistance du pôle conique du cocon, on reconnaît qu’elle a pour cause un tampon de matière friable, d’un noir violacé, où brillent de nombreuses particules noires. Ce tampon, c’est la masse desséchée des excréments que la larve rejette, une seule fois pour toutes, dans l’intérieur même du cocon. C’est encore à ce noyau stercoral qu’est due la nuance plus foncée du pôle conique du cocon. En moyenne, la longueur de cette demeure complexe est de 27 millimètres, et sa plus grande largeur de 9.
Revenons au vernis violacé qui enduit l’intérieur du cocon. J’ai cru d’abord devoir l’attribuer aux glandes sérifiques qui, après avoir servi à tisser la double tunique de soie et son échafaudage, l’auraient sécrété en dernier lieu. Pour me convaincre, j’ai ouvert des larves qui venaient de finir leur travail de filandières et n’avaient pas encore commencé de déposer leur laque. À cette époque, je n’ai vu aucune trace de fluide violet dans les glandes à soie. Cette nuance ne se retrouve que dans le canal digestif, gonflé d’une pulpe amaranthe ; on la retrouve encore, mais plus tard, dans le tampon stercoral relégué à l’extrémité inférieure du cocon. Hors de là, tout est blanc, ou faiblement teinté de jaune.