l’entrée, pour y continuer ses recherches avec une persistance qui finit par lasser la mienne. Plus d’une heure s’était écoulée, et le tenace Hyménoptère cherchait toujours sur l’emplacement de la porte disparue.
Que se passera-t-il en présence de la larve ? Tel est le second point de la question. Continuer l’expérimentation avec le même Bembex n’eût pas présenté les garanties désirables : l’insecte, rendu plus opiniâtre par ses vaines recherches, me semblait maintenant obsédé d’une idée fixe, cause certaine de troubles pour les faits que je désirais constater. Il me fallait un sujet nouveau, non surexcité, uniquement livré aux impulsions du premier moment. L’occasion ne tarda pas à se présenter.
Le terrier est mis à découvert d’un bout à l’autre, comme je viens de l’expliquer ; mais je ne touche pas au contenu : la larve est laissée en place, les provisions sont respectées ; tout est en ordre dans la maison, il n’y manque que la toiture. Et bien, devant ce domicile à jour, dont le regard saisit librement tous les détails, vestibule, galerie, chambre du fond avec le ver et son monceau de Diptères ; devant cette demeure devenue rigole, à l’extrémité de laquelle s’agite la larve, sous les cuisants rayons du soleil, la mère ne change rien aux manœuvres déjà décrites. Elle met pied à terre au point où fut l’entrée. C’est là qu’elle fouille, qu’elle balaie le sable ; c’est là qu’elle revient toujours après quelques essais ailleurs, dans un rayon de quelques pouces. Nulle exploration de la galerie, nul souci de la larve en angoisse. Le ver, dont le délicat épiderme vient brusquement de passer de la douce moiteur d’un souterrain aux âpres ardeurs de l’insolation, se tord sur son monceau de Diptères mâchés ; la mère ne s’en préoccupe. C’est pour elle le premier des objets venus épars sur le sol, petit caillou, motte de terre, lopin de boue sèche, et pas plus. Ça ne mérite