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Ici intervient une nouvelle hypothèse d’Einstein dont la hardiesse est aussi grande que celle de ses précédentes.

Le mouvement des électrons est représenté dans le système de Lorentz par des équations fondamentales relativement simples. Quel que soit le système de coordonnées auquel on réfère ces équations, du moment que ce système est lorentzien, c’est-à-dire fait intervenir la contraction lorentzienne, les équations ne sont pas changées. De même les équations fondamentales de la matière pondérable sont invariantes dans tout système newtonien. Nous nous trouvons donc en présence d’une dualité troublante ; n’oublions pas que, pour Einstein, la transformation de Lorentz n’est pas seulement un artifice mathématique ; elle a un sens physique. Il faut donc, pour satisfaire au principe de l’unité de la matière (qui n’est peut-être qu’une idole d’ailleurs) que les deux systèmes newtonien et lorentzien se ramènent à un seul. Rompant avec tout le passé, Einstein, au lieu de faire rentrer le système lorentzien dans le système newtonien, en laissant à la contraction de Lorentz sa valeur fictive, admet au contraire que le seul système lorentzien répond à la réalité et que le système newtonien n’en est qu’un cas particu-