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3o La masse d’un corps est le quotient de son énergie par le carré de la vitesse de la lumière. — Si celle-ci est prise pour unité, la masse et l’énergie sont exprimées par le même nombre. De la définition ainsi donnée, il résulte que tout corps au repos possède une quantité formidable d’énergie égale au produit de sa masse par le carré de la vitesse de la lumière.

4o On peut par le calcul, constater que la partie de l’énergie la plus considérable d’un corps en mouvement reste le produit de la masse par le carré de la vitesse de la lumière. — Seule, apparaît, à nos sens, la partie la plus infime que nous appelons énergie cinétique ou de mouvement et qui est le demi-produit de la masse du corps par le carré de la vitesse.



Les principes de la mécanique sont, comme on le voit, absolument bouleversés. Nous reconnaissons désormais la conservation de l’énergie et celle de la quantité de mouvement. L’énergie est donc contrairement à toutes nos conceptions antérieures une quantité réelle et non purement mathématique, douée d’inertie et susceptible de se localiser en dehors de la matière. L’antique dualité entre la matière pondérable et l’énergie impondérable disparaît, et avec elle toutes les difficultés métaphysiques qu’elle suscitait,