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Tout physicien qui réfléchit s’est, plus d’une fois, heurté à cette conception d’une énergie, agent incorporel, agissant sur la matière inerte qu’elle est susceptible de mouvoir et de déformer — ou, agent corporel, s’accumulant dans les corps sans en modifier la masse.

On se rappelle les attitudes prises par les savants devant ce problème. Les uns furent partisans d’un monisme absolu ; Boscovitch admettait des forces appliquées en des points géométriques : c’était reculer la difficulté car, comment des forces réelles s’accrochent-elles en des points géométriques ? Pour Hertz, il n’y a que des masses plus ou moins cachées ; entre deux corps qui s’attirent existe en réalité une masse élastique cachée faisant l’effet d’une force de liaison : conception pittoresque dont Boltzmann a montré l’inanité.... Enfin, pour les Anglais, il n’y a qu’un éther gyrostatique, fluide homogène et incompressible, où se meuvent des anneaux tourbillons ; mais sans la présence de masse ni de force, qu’est ce mouvement ? et qu’est une énergie, produit d’un zéro par le carré de la vitesse ?

D’autres physiciens avec Oswald prirent une position tout agnostique.

Ils se désintéressent de l’explication des phénomènes et se basent sur le fait que, physiologiquement, nous constatons exclusivement des