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Découpons l’orbite elliptique d’une planète, orbite dessinée sur une feuille de papier. D’un coup de ciseau, fendons ce papier suivant la ligne qui joint le point représentant le périhélie, au point représentant le soleil. Faisons coïncider ce dernier point avec le sommet du cône et enroulons le papier sur le cône comme un cornet. Nous aurons ainsi la représentation de l’orbite planétaire dans l’espace einsteinien. Or les deux bords de notre cornet ne s’ajustent évidemment pas sur le cône ; ils se dépassent ; les deux points primitivement confondus au périhélie ne sont plus confondus ; l’un des bords du papier recouvre l’autre d’un angle qui représente justement l’avance du périhélie.

Il est d’autres représentations moins claires, plus difficilement admissibles et d’ailleurs indépendantes de la théorie de la relativité en ce sens que, quoiqu’on les déduise de celle-ci, on peut les rejeter sans la compromettre. Dans cette catégorie, j’indique à titre de curiosité la théorie des antisoleils. Après avoir voyagé autour du monde, les rayons du soleil reviendraient au foyer. Et les étoiles visibles ne seraient pour la plupart que les images virtuelles placées aux points où les véritables étoiles matérielles se tenaient en des temps très éloignés.