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Ainsi s’amorce un des lacis où l’esprit humain doit errer et se reconnaître ; le problème de l’existence de l’éther qui aura été un des plus obsédants de la physique et qui, suivant les réponses qu’on lui fera, pourra pendant longtemps servir à classer un savant en empiriste mécanicien ou physicien mathématicien, en partisan de Newton ou d’Huyghens, ne se posait pas pour les créateurs même des théories — ou plutôt se résolvait par une commune réponse affirmative.

Nous verrons que cette supposition de l’existence de l’éther fut infiniment féconde et que les efforts qui furent faits, pour la confronter avec la réalité, engendrèrent les plus précieuses découvertes.

En dehors des phénomènes déjà connus des anciens, Newton eut à se préoccuper des interférences qu’il observa par l’expérience des anneaux colorés qui porte son nom — et de la diffraction que Grimaldi avait découverte en 1663.

Supposons que deux trains d’ondes de même relief se rencontrent à la surface des eaux tranquilles. On pourra se trouver en présence de plusieurs cas :

ou bien, au même instant, se trouveront au même point deux renflements dont la résultante sera un renflement double et on aura un phénomène de résonance ;