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forme propice aux développements mathématiques. Le savant anglais, excellent expérimentateur, mais calculateur sans génie, se donna à tâche d’établir indépendamment de toutes mathématiques abstraites la forme la plus générale possible, la plus susceptible de renfermer des lois nouvelles — et ainsi, la plus suggestive, c’est-à-dire la plus féconde.

On savait avant lui que l’électrisation d’un corps détermine dans l’espace ambiant l’apparition de forces attractives ou répulsives. On en déduisait la quantité, appelée charge, de fluides dits négatif ou positif. La région où s’exerçait leur action était le champ. Ce champ est déterminé en tout point de l’espace par la grandeur, le sens et la direction de la force qui s’y appliquerait si on y mettait un corps électrisé. On peut faire passer en chaque point du champ une courbe dont la direction coïncide avec celle de la force susceptible de s’y exercer, courbe qu’on appelle ligne de force ; sa signification est purement géométrique.

Ces théories reposaient donc sur trois postulats :

il y a des fluides impondérables ;

ils sont répartis à l’intérieur des corps conducteurs ;

l’action instantanée à distance est possible.

Expérimentateur remarquable, mathématicien médiocre nous l’avons dit : attiré par les repré-