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sentations concrètes, Faraday devait fatalement essayer de trouver et de figurer les relations effectives de l’électricité et de la matière. Ayant constaté que l’électricité ne se manifeste pas à l’intérieur des conducteurs, ayant vérifié et soigneusement repéré toutes les actions mettant en jeu d’évidentes forces d’attraction ou de répulsion, il fit remarquer que tout se passe comme si les régions entourant les corps électrisés étaient traversées par des lignes de force fixées par leurs extrémités aux corps chargés d’électricités contraires. Ces lignes de force étaient analogues à des fils élastiques tendus (c’est-à-dire ayant tendance à se rétracter) et se repoussant réciproquement.

Ainsi les postulats anciens s’évanouissaient : il n’y avait plus de fluides, mais un état spécial d’un milieu universel (nous retrouvons l’éther).

Les charges ne se localisaient pas dans les corps.

Et, en dernier lieu, l’idée d’action à distance était remplacée par l’image physique que donnaient de la réalité les lignes de force élastiques.



Mais Faraday fit plus. En 1845, il découvrit un phénomène lumineux (la rotation du plan de polarisation) produit sous l’action d’un champ électromagnétique. Un lien apparaissait entre