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toujours présent à la mémoire, sans qu’il soit besoin de recourir au calendrier matériel.

Par exemple, il suffit de savoir que le jour actuel est tridi, pour être certain que c’est aussi le 3 ou le 13, ou le 23 du mois, comme avec quartidi, le 4 ou le 14, ou le 24 du mois, ainsi de suite.

On sait toujours à-peu-près si le mois est à son commencement, à son milieu ou à sa fin : ainsi, l’on dira tridi est le 3 au commencement du mois, le 13 au milieu, le 23 à la fin.

Or ce calcul très-simple ne pourroit s’effectuer, si les nombres ordinaux, qui sont ici les dénominateurs du quantième, n’entroient point dans la composition du nom des jours de la décade.

Il nous reste à exprimer le quatrième mouvement qui est le mouvement annuel. C’est ici que nous allons rentrer dans notre idée fondamentale, & puiser, dans l’agriculture, de quoi reposer la mémoire & répandre l’instruction rurale dans la supputation & le cours de l’année.

Il faut d’abord remarquer qu’il est deux manières de frapper l’entendement dans la composition d’un calendrier : on le frappe mémorialement & par la parole ; alors il faut que les divisions & les dénominations soient de nature à être retenues, comme on dit, par cœur, & c’est à quoi nous pensons avoir pourvu dans la dénomination des saisons, des mois & des jours de la décade ; on frappe encore l’entendement par la lecture, & ici la mémoire n’a plus à opérer. Le calendrier étant une chose à la-