Le vôtre ? Juste ciel !
Comte de Valancès, c’est mon nom actuel :
Et le traître Robert est un fripon insigne,
Qu’avec une rigueur dont il était bien digne
Depuis quinze ou vingt jours j’ai chassé de chez moi.
C’est lui qui m’a surpris le billet que je voi.
Vous ?…
Ou gardez-vous, au moins, d’oser rien entreprendre.
Je ne connais ici que mon titre.
C’est vous que le destin, par un terrible jeu,
Veut instruire et punir… Ô céleste justice !
Votre malheur m’accable, et je suis au supplice.
Mais je ne perdrai pas, moi, de ce coup du sort,
Cent mille écus comptant… Eh bien ! avais-je tort ?
Tout est-il bien, Monsieur ?
Ô perfidie !… ô siècle et pervers et barbare !
Hommes vils et sans foi !… Que vais-je devenir ?
Rage !… fureur !… vengeance !… Il faut… on doit punir…
(Le procureur file pour se sauver ; il va le saisir.)
Exterminer… Monsieur !… Restez, sur votre tête !
Comment ? Et de quel droit est-ce que l’on m’arrête ?
Vous répondrez du mal que vous allez causer.
J’y consens.
Mon déni doit vous désabuser.