Page:Fabre d’Églantine - Le Philinte de Molière, 1878.djvu/60

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ÉLIANTE.

De mon cher avocat ? Oh ! bien cher en effet.

ALCESTE.

À travers les soucis que ce moment prépare,
Madame, convenez que c’est un homme rare.

ÉLIANTE.

Homme rare en tout point, et par sa probité,
Par son grand jugement, par sa simplicité,
Et sa science claire à quiconque l’écoute,
Et qui nous a frappés durant toute la route.

ALCESTE.

Vous me faites plaisir. Qu’est-il donc devenu ?

PHILINTE.

Avant notre retour un projet m’est venu,
Et je l’ai supplié de prendre un peu l’avance,
De venir à Paris, lui seul, en diligence,
Pour parer à la hâte à tout fâcheux éclat.

ALCESTE.

Quel est donc ce projet ?


Scène III

ÉLIANTE, ALCESTE, PHILINTE, DUBOIS.
DUBOIS, annonçant.

Quel est donc ce projet ?Monsieur votre avocat.

ALCESTE.

Bon, qu’il entre…

(Dubois sort.)

Scène IV

ÉLIANTE, ALCESTE, PHILINTE.
ALCESTE, à Éliante.

Bon, qu’il entre…Madame, un pénible voyage
Vous a fort fatiguée, et je trouverais sage
Qu’en votre appartement, pendant tout ce propos,
Vous allassiez enfin prendre un peu de repos :
De ce qu’on aura fait nous saurons vous instruire.