Page:Fabre d’Églantine - Le Philinte de Molière, 1878.djvu/72

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ALCESTE, vivement.

Ah ! sans aller plus loin, je présente la mienne.

PHILINTE.

Ami trop généreux !…

L’HUISSIER.

Ami trop généreux !…Oh ! qu’à cela ne tienne.
En blanc, j’ai pour ceci des actes différents.
(Il les tire de son carnet.)
Monsieur peut se nommer ; s’il est bon, je le prends.

L’AVOCAT, prenant la formule en blanc.

Donnez. Monsieur est bon.

(Il écrit.)
ALCESTE.

Donnez. Monsieur est bon.Mettez le comte Alceste.

LE COMMISSAIRE.

Qui ? vous, monsieur ?

ALCESTE.

Qui ? vous, monsieur ? Oui, moi.

LE COMMISSAIRE, à l’huissier et au garde.

Qui ? vous, monsieur ? Oui, moi.Je vous promets, j’atteste
Que les biens de monsieur passent un million.

L’HUISSIER, à Alceste.

Signez.

ALCESTE.

Signez.Avec plaisir.

(Il signe, et l’huissier prend l’acte.)
LE COMMISSAIRE

Signez.Avec plaisir.Après cette action,
Vous me pardonnerez au moins, monsieur le comte,
Un éclaircissement qui vraiment me fait honte.
Vous vous nommez Alceste ?

ALCESTE.

Vous vous nommez Alceste ? Oui, sans doute.

LE COMMISSAIRE.

Vous vous nommez Alceste ? Oui, sans doute.Seigneur
Du lieu de Mont-Rocher ?

ALCESTE.

Du lieu de Mont-Rocher ? Justement.