Page:Fabre d’Envieu - Noms locaux tudesques, deutsche Ortsnamen, 1885.djvu/260

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dérive pas de Maulthier, mulet ; ni de der Moll, Mol, das Mollen, qui, en dialecte souabe, signifie taureau ; mais du celtique mol [maul, meall], coteau), Mühlheim (du moulin), Oberehenheim (= Ehenheim, supérieur), nom allemand d’Obernai (jad. Oberœna)[1], Oppenheim (logis découvert : offen), Odenheim, demeure solitaire, déserte : öde ; ou habitation d’Odon, d’Eudes, P., p. 47), Pforzheim (? Pforte, porte), Quernheim (v. h. all. quirn = Mühle, moulin), Rudesheim (de Ruod-olf, de Ruod-bert ; P., p. 139), Ruhmesheim (habitation de la gloire : Ruhm ; ou de Romuald, de Romarich, P., p. 190), Schmidheim (du Schmied, forgeron), Sponheim (bas all. spôn = Span, éclat, fragment), Stammheim (Stamm est employé ici dans le sens de Stock ; p. 142), Sulzheim (sur la Sulz, Heim an der Sulz), Trithème ou Trittenheim (hameau du pressoir : der Tritt, die Trotte, pressoir ; — der Tritt, pas, marche ; pied, empreinte du pied ; treten, poser le pied, faire un pas ; fouler [aux pieds, avec les pieds], fouler [la vendange, etc.]), Thurckheim (jad. Thorencohain, Thurinchheim, v. du H.-R., dont le nom rappelle les Turingi ou Tulingi que César place dans la haute Alsace, ou qui du moins paraît signifier l’habitation d’un Thuringien ; Türkheim n’a rien à faire avec les Turcs [Türken], mais avec les Thuringes ; cette localité était nommée jadis Thuringoheim, Dürinchheim, Durinkan).

Dans la mythologie : Alfheim (séjour des génies, des elfes ou habitants des lieux élevés, P., p. 27), Gladsheim (séjour de la joie : dan. angl. glad, joyeux, heureux ; l’allemand glatt [glis-

  1. Ober-Ehnheim (ou Haut-Ehnheim, pour le distinguer de Nieder-Ehnheim ou Bas-Ehnheim qui n’en est pas éloigné) est une ville située au pied de la montagne de Sainte-Odile, près de la rivière d’Ehn (B.-R.). Le nom latin de cette localité (Oberœna) nous offre le nom celtique de l’Ehn. Œn est le nom de l’Œnus ou de l’Inn qui passe à Innspruck (voy. le celt. oen).