(mots qui ne signifient pas grand et petit mercenaire, journalier [Lohner ; — Lohn, paie, gages), mais qui dérivent de Lauener, c’est-à-dire sommet d’où descendent des avalanches ou Lauizüge)[1].
- ↑ Le souffle du Foehn (vent du Midi humide ; courant d’air chaud qui arrive sur les Alpes ; ouragan, tempête ; cfr. lat. favonius, vent humide et pluvieux) ou la chaleur solaire détachent des masses de neige d’une étendue de plusieurs milliers de mètres carrés : ces montagnes de neige roulent les unes sur les autres et se précipitent dans les vallées, comme des torrents, avec le fracas du tonnerre. Ce sont les avalanches que les Suisses de langue allemande nomment laue, lauve, lavine (tyrol. laehne ; all. Lawine et Lauwine ; romanche lavigna ; ital. lavina.) Le mot lavine a été rattaché au latin labi, labere (tomber, choir) et il signifierait « la chute » des blocs de neige ; comme le mot « lave » aurait exprimé la pluie, l’averse des volcans.
On a dérivé aussi ce mot de Löwin (lionne), qui aurait désigné la violence de l’avalanche, et aurait rappelé les bonds de cet animal), ou de lau (tiède ; lauen, s’attiédir). Cette étymologie aurait fait allusion à l’air réchauffé du printemps qui amène le dégel, à la suite duquel les neiges se précipitent avec une épouvantable impétuosité. D’après Diez, le mot « lave » dériverait du napolitain lava (du verbe lavare, laver) et signifierait une « averse » de matières inflammables. Cette étymologie ne nous paraît pas bien fondée. La lave se compose de monceaux de cendres, de matières embrasées ; la lave solidifiée forme des nappes qui servent comme dallage. Rien ne montre que le mot « lave » ait signifié d’abord les matières liquides et vitrifiées que les volcans vomissent. Nous rattacherons donc le mot « lave » à un radical conservé dans le celtique [irland.] leaba, labba (prononc. labba), qui signifie « couche, lit, carreau, planche de jardin, tombeau. » Ce mot indiquerait très bien la
surtout qui entretiennent les glaciers, sont désignées par ce mot qui a eu le sens de « vieux. » Cfr. firn, firne, adj., de l’an passé ; fern, éloigné, loin, lointain ; ferner, ultérieur. Dans le Tyrol, Ferner signifie « glacier, » proprement la glace qui persiste, qui dure, la glace éternelle.