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Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/48

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Et à table donc ! Ils renversent vos verres, éclaboussent la sauce, tirent vos serviettes sous la table ; l’on ne soupçonne pas leur sournoiserie et leur malice, et c’est vous que l’on accuse de gaucherie !

Ils font tout pour vous agacer, et quand vous perdez patience, leurs rires moqueurs éclatent dans tous les coins ; ils se frottent les mains, dansent sur les meubles et en rond autour de vous qui piétinez de colère. Prestement, au bon moment, ils remettent à leur place les objets perdus, et quand maman répond à vos lamentations, elle trouve de suite le béret, la balle ou le crayon, et elle vous dit ironiquement : « Tu cherches bien ! Voilà ! Il te crevait les yeux ! »

Autrefois, il y avait tellement de sorciers, de fées, de lutins, de gnomes qu’il fallait bien que tout le monde admît leur existence. Ah ! c’était le bon temps !

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