Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/49

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Un jour, ou plutôt, une nuit entr’autres, j’assistai à une fête fantastique à l’occasion d’un mariage d’hirondelles. Tous les oiseaux, sans exception, furent conviés, et toutes les fleurs aussi, et les fées leur avaient donné la parole pour les remercier de les avoir invitées.

J’étais alors à l’époque de mon plus bel épanouissement et je jetais une clarté merveilleuse sur la clairière où les invités se pressaient, plumes brillantes et robes de toutes nuances : c’était gracieux au possible ! Les oiseaux galants offraient les meilleures places aux fleurs coquettes et ils ne s’en trouvaient que mieux placés sur des branches très hautes.

Un corbeau solennel unit les époux, et au Chœur des rossignols répondaient avec entrain les engoulevents qui répétaient leur petite chanson : « Pas pour rire ! — Pas pour rire ! »

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