Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/56

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don d’un génie bienfaisant qui leur permettait des voyages aériens. — C’était un sorcier très moderne !

Légères et vaporeuses, ces écharpes affectaient des formes diverses et leur tenaient lieu d’ailes.

Elles ne devaient jamais les quitter, car, en leurs plis soyeux, était enfermée cette puissance nouvelle de voler dont les fées jouissaient tant !

— Bien sûr, disaient-elles, le vieux Bon Sens et la prétentieuse Instruction ne nous suivront pas ici et nous allons y vivre bien tranquillement.

Elles s’inquiétaient cependant du vent du Nord qui, se sentant chez lui, prenait de l’audace et s’approchait : de plus en plus de leur Éden. S’il franchissait les bornes jusque là respectées, que deviendraient-elles, sinon des petites statues de glace ? Elles en tremblaient de peur !

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