Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/59

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à onduler et s’étendirent sans se confondre. Peu à peu, ils formèrent un arc immense, sorte d’éventail fantastique, animé d’un mouvement large et cadencé.

Les rayons palpitaient, montaient et descendaient avec des reflets nacrés et des teintes de plus en plus accentuées.

Extasiées, les fées assistaient à la naissance de l’Aurore Boréale.

— Mes sœurs, cria l’une d’elles, ne reconnaissez-vous pas nos écharpes ! Rose, lilas, verte, safran, ambrée, pourpre, argentée, elles y sont toutes !

En effet, mes petits, les écharpes, volées par le vent et perdues dans l’espace, avaient été recueillies par moi, vieille lune compatissante. J’aurais voulu les rendre aux fées, mais on ne le voulut pas. J’obtins seulement que, de temps en temps, les anges les agiteraient dans la nuit pour réjouir les humains et consoler les fées de les avoir perdues.

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