Aller au contenu

Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cuisait les repas, lavait la vaisselle, balayait la maison, soignait les volailles et sa bonne humeur ne se démentait pas.

Le père et la mère ne se lassaient pas de l’admirer, mais en silence, vous comprenez ! Les compliments auraient tout gâté !

— Notre Ondine a sûrement un cœur, maintenant !

— Comment s’en assurer ?

Ondine entrait en ce moment avec une grosse botte de fleurs des bois qu’elle mit sur les genoux de sa mère :

— Puisque tu ne peux venir voir le printemps dans la forêt, je t’en apporte une botte, parce que, maman chérie, je t’aime et je regrette d’avoir été méchante si longtemps !

— Ma pauvre petite, ce n’était pas ta faute ! J’ai pensé bien tard à te faire un

— 86 —