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Page:Faguet - Simplification simple de l’orthographe, 1905.djvu/38

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SIMPLIFICATION SIMPLE

Mais, d’une part je reconnais qu’il faut des tempéraments et des transitions et qu’en pareille matière qui veut aller à pas de géant se casse le nez ; et, d’autre part, je repousse le principe du phonétisme qui est instrument d’erreur ou voie ouverte à des incertitudes indéfinies et à des difficultés inextricables ; et enfin je ne m’embarrasse d’aucun de ces principes généraux et impérieux qui sont si gênants quand on en arrive à l’application.

Je me dis simplement : il faut simplifier, c’est-à-dire rendre plus facile l’étude de la langue aux enfants et aux étrangers. Quelles sont les plus grosses difficultés ? Ce sont celles qui nous sont indiquées : par les incertitudes des enfants, déjà assez avancés dans l’étude de la langue, devant un mot ; par nos propres hésitations, à nous, gens habitués à écrire, devant un mot, souvent très usité ; enfin par l’effort même de la langue tendant à se débarrasser de certaines gênes et portant toujours son effort, depuis trois siècles et demi, du même côté et dans le même sens.

Ces plus grosses difficultés sont au nombre de deux : les mots tirés du grec et les lettres doublées. Cela me suffit et c’est un assez gros morceau.

Les mots tirés du grec et les doubles lettres,