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Page:Fantasmagoriana (tome 1).djvu/152

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LES PORTRAITS DE FAMILLE.

la porte, le tableau eût été trop fortement ébranlé, soit que le moment fût arrivé où il devoit exercer sa funeste influence sur Julienne, à l’instant où cette infortunée veut sortir pour fuir sa destinée, le portrait tombe. Julienne, renversée à terre par sa frayeur et le poids accablant du cadre, ne s’est plus relevée. »

Un long silence suivit ce récit. Il ne fut interrompu que par les exclamations qu’arrachoient la surprise et l’intérêt que l’on prenoit à la malheureuse Julienne. Ferdinand seul sembloit ne point partager l’émotion générale. Enfin, une des dames qui étoient assises près de lui rompit le silence, en disant : « Ce récit est littéralement vrai. Je connois la famille à laquelle le fatal portrait a enlevé une jeune personne charmante. J’ai aussi vu ce