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la chambre noire.

Une main froide vient me toucher, et je vois à côté de moi, dans mon lit, une figure pâle comme la mort, et revêtue d’un drap mortuaire, qui étend vers moi ses bras glacés. Dans le premier mouvement de terreur, je poussai un grand cri, et je fis un saut en arrière ; à l’instant j’entendis frapper un coup violent. L’image disparut, et je me retrouvai dans l’obscurité. Je tirai la couverture par-dessus ma tête ; l’horloge sonna ; j’écoutai attentivement, c’étoit minuit. »

« Alors je repris courage, et sans délai je sautai hors du lit, afin de me convaincre que je n’avois pas été dupe d’un songe. J’allumai deux bougies, et je me mis de nouveau à examiner la chambre ; tout y étoit dans le même état où je