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UNE SÉANCE AU CERCLE

le Président prononça la formule d’usage : « La discussion est ouverte, » quatre, cinq, six, levèrent la main, demandant la parole. Camarade Bonin, sans attendre, posa tout de suite une question :

— Mais comment Dieu peut-il vouloir sincèrement le salut des païens, s’ils n’ont pas le moyen de se sauver ?

Camarade Beaudry. — Il y a la loi naturelle écrite dans leur cœur.

Camarade Durand. — Dieu sera moins exigeant pour eux sans doute.

Camarade Lafortune. — Tout de même, ils sont tenus de faire l’essentiel.

Camarade Trudeau. — Notre camarade nous a avertis que le problème comportait des mystères.

Camarade Houle. — Mystère tant que vous voudrez, le bon Dieu tout de même ne se contredit pas !

Camarade Président. — Je crois que le conférencier a bien dit que la Providence compte sur le dévouement des missionnaires. Par exemple, dans l’ordre de la nature, il y a des malades et des infirmes qui n’échapperaient pas à la mort sans le secours des médecins ; de même dans l’ordre surnaturel, le salut de certains hommes peut dépendre des fidèles dévoués qui consentiront à les instruire.