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JEAN-PAUL

Le camarade Séguin présenta un petit discours en trois points dans lequel il préconisait comme moyens de favoriser les missions : 1o la culture des vocations, 2o les aumônes, 3o la prière. Après cette conférence, le Président déclara : « La discussion est ouverte. »

Tout le monde était du même avis. On passa au second article du programme. Jean-Paul allait faire ses débuts.

Fier de sa nomination comme président du comité d’action, un peu flatté du compliment qu’il venait de recevoir, il monta à la tribune avec une étincelle d’enthousiasme. Son étude portait sur l’obligation qu’ont tous les chrétiens de favoriser la propagation de la foi. Très candidement il avoua qu’en ces matières profondes et difficiles, il s’était documenté dans tels auteurs. Puis, avec une conviction naïve et touchante, il tenta de montrer la conduite mystérieuse de Dieu envers les infidèles qui ne peuvent se sauver sans croire à quelques vérités essentielles. Souvent donc, dans la pratique, leur salut dépendra du seul dévouement des apôtres qui voudront aller les baptiser et leur annoncer l’Évangile. La Providence l’a réglé ainsi. C’est dire que non seulement le missionnaire donne Dieu aux âmes, mais qu’il donne des âmes à Dieu, parce que, sans son action, le ciel serait privé d’une foule d’âmes qui chanteraient éternellement les gloires du Créateur.

Le sujet, bien développé, intéressa. Mais il soulevait une infinité de problèmes. Aussi quand