Toutes les chambres donnaient sur la même galerie. Fougères, avant de fermer sa porte, baisa la main de mademoiselle de Retz, et celle, moins fine, de mademoiselle Dax.
Familièrement, Carmen entra chez Alice.
— J’ai envie d’être très indiscrète… ça ne vous ennuie pas trop que je m’assoie une minute chez vous ?
— Mais pas du tout.
— C’est que vous avez sommeil… non ? Alors, ce n’était pas pour dormir que vous étiez tout à l’heure si pressée de nous dire bonsoir ?… Je m’en doutais un petit peu… Nous avons dû joliment vous scandaliser, Fougères et moi !
Mademoiselle Dax avait eu le temps de reprendre contenance :
Oh ! – dit-elle, – j’ai bien compris que vous plaisantiez.
Mademoiselle de Retz hocha la tête :
— Voilà justement !… lui plaisantait peut-être, mais moi, je ne plaisantais pas !… Ne me regardez pas avec de si grands yeux : c’est comme je vous le dis… je ne plaisantais pas…
Bouleversée, mademoiselle Dax refusa de comprendre :