Page:Farrere - Mademoiselle Dax.djvu/153

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D’un geste dédaigneux, M. Dax balaya l’embêtement dont il était question :

— Cela, c’est mon affaire !… Au reste, j’estime que cette discussion est trop longue. Vous connaissez ma volonté ; je n’en changerai pas. C’est à prendre ou à laisser…

Le piano, timidement, avait repris la phrase interrompue. Sans doute, derrière la musicienne, madame Dax, irritée, ordonnait-elle aux mains distraites de continuer leur tâche. Mais le son ne portait pas. Un pied s’acharnait sur la pédale sourde.

— Je suis moins violent que vous, beau-père, – répliquait le docteur Barrier. – Je ne prends ni je ne laisse. Vous réfléchirez, et nous reparlerons de tout cela. Pour ce soir, je suis de votre avis, c’est assez causé. Et je crois que le plus sage est de me retirer. Non, ne dérangez pas ces dames. Au point où nous voilà, il vaut mieux que je file à l’anglaise.

Il fila comme il disait.