Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/125

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ton corps, qui est carnivore, mangera tout ; mais telles que toutes les choses touchées par les rayons du soleil deviennent pures, 928.

» Tel deviendra pur tout ce qu’auront consumé les flammes de ton essence. Tu es, Agni, une suprême splendeur, issue de ta propre puissance. 929.

» Donne ainsi de la vérité, seigneur, à cette parole du rishi parta propre et ta seule énergie. Continue à recevoir dans ta bouche l’oblation aux Dieux, où tu as une part toi-même. » 930.

Le Feu, ajouta le Soûtide, répondit à ces mots du grand aïeul des mondes : « Qu’il en soit ainsi ! » et s’en alla exécuter l’ordre du Dieu Parameshthi. 931.

Les Dieux et les rishis joyeux de s’en retourner comme ils s’en étaient venus ; et les saints anachorètes d’accomplir, comme avant, toutes les cérémonies du sacrifice.

Les Immortels dans le ciel et toutes les troupes des êtres dans le monde se réjouirent : Agni lui-même, affranchi de son péché, goûta une joie des plus douces. 932-933.

C’est ainsi qu’Agni jadis encourut la malédiction de Bhrigou : c’est ainsi que l’itihâsa de cette antique légende, née de la malédiction d’Agni, renferme en soi et la mort de Pouloman et la naissance de Tchyavana, 934.

Brahme, continua le rejeton de Soûta, ce fils de Bhrigou, Tchyavana engendra lui-même au sein de Soukanyâ un fils magnanime, à la splendeur enflammée, Pramati.

Ghritâtchî conçut de celui-ci un enfant appelé Rourou, et Çounaka, fils de Rourou, naquit de Pramadvarâ. 935-936.

Je vais narrer maintenant avec étendue toute l’histoire de Rourou à la grande splendeur : brahme, écoute cela complètement. 937.