Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/146

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part, embrassèrent chacun par un bout, ô brahme, le roi des serpents. 1116.

Tous les Dieux réunis se tenaient du côté où était la queue ; Nârâyana, le Dieu vénérable, du côté où était le chef d’Ananta : et, lui soulevant sa tête, eux de tirer et retirer mainte et mainte fois cette corde vivante. 1117.

De la gueule du serpent Vâsouki, tiré par les Dieux rapidement, sortirent à plusieurs fois des vents, accompagnés de flammes et de fumées. 1118.

Bientôt, condensées en masses de nuages, pleins d’éclairs, ces masses de fumées versèrent des torrents de pluie sur les troupes des Dieux accablés par les souffrances de la fatigue. 1119.

Tombant du plus haut sommet de la montagne, des pluies de fleurs inondaient en même temps de tous côtés les Démons et les Dieux. 1120.

Un vaste bruit, pareil au fracas des grands nuages, s’élevait alors de cette mer barattée par les Asouras et les Dieux au moyen du Mandara. 1121.

Lâ, broyés par la haute montagne, des poissons de toutes les sortes étaient envoyés par centaines à la mort au milieu des ondes salées. 1122.

Le mont sourcilleux jetait à la mort les différents êtres marins, qui habitaient sur la voûte des enfers. 1123.

Cette montagne en tournant arrachait des sommets les grands arbres aux cimes revêtues de fleurs ; et, de leur mutuel frottement, naissait un feu, d’où, jaillissant coup sur coup, de brillantes flammes enveloppaient le mont Mandara, comme les sombres nuages sont enveloppés d’éclairs. 1124-1125.

Ce feu dévora les éléphants et les lions, sortis de leurs