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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/147

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tanières, et les cadavres de tous les différents animaux expirés. 1126.

Indra, le plus sensible des Immortels, calma de tous côtés avec l’eau née des nuages ce feu, qui incendiait tout çà et là. 1127.

Ensuite, on vit ruisseler vers les eaux de cette mer toutes les sortes de résines des grands arbres et les sucs nombreux des simples. 1128.

De ces ruisseaux de résines et de sucs aux vertus d’ambroisie, mêlés aux ruisseaux de l’or en fusion, les Dieux obtinrent la formation de l’amrita. 1129.

L’eau naturelle de cette mer était du lait, et son mélange avec des sucs exquis changea ce lait en beurre clarifié. 1130.

Ensuite, les Dieux tinrent ce langage à celui, qui départ les grâces, à Brahma, assis dans la quiétude :« Nous sommes épuisés de fatigue, ô Brahma, et l’ambroisie n’existe pas encore ! 1131.

» Oui ! tous, Démons et Dieux, excepté le Dieu Nârâyana ; car il y a long-temps que nous avons commencé à baratter cette mer. » 1132.

Brahma donc adressa ces paroles au Dieu Nârâyana : « Fais, Vishnou, que la force d’eux soit égaie à celle, que possède ici ta majesté. » 1133.

« Je donne, répondit Vishnou cette force mienne à tous ceux, qui ont mis la main à cette œuvre. Remuez tous cette jatte profonde et faites rouler ce Mandara ! » 1134.

A ces mots de Nârâyana, ces vigoureux travailleurs, continua le Soûtide, se remirent de compagnie à troubler au plus haut point les eaux de cette vaste mer. 1135.

Ensuite émergea de l’Océan baratté l’astre à l’âme