Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/208

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avec les gens de notre classe. Ce n’est pas dire que j’approuve en rien son péché ; 1712.

Mais il faut savoir supporter, mon fils ; car le devoir, si on le frappe, vous frappe à son tour. Si nous n’étions défendus par le roi, une accablante oppression pèserait sur nous et nous ne pourrions cultiver le devoir, mon fils, comme c’est notre plaisir ; tandis que nous, au contraire, mon enfant, protégés par des rois, qui tiennent leurs yeux fixés sur le devoir, 1713-1714.

» Nous cultivons largement nos observances, où il a sa part lui-même. Il faut donc savoir, mon fils, supporter quelque chose d’un roi, qui marche dans la route de son devoir. 1715.

» Tel qu’un souverain doit protéger ses peuples, tel Parikshit, révérend, nous protège excellemment à l’égal de son bisaïeul. 1716.

» S’il a commis cette faute, c’est qu’il était accablé de faim, de fatigue, de chaleur et qu’il ignorait, je pense, ce vœu, qui enchaînait ma langue. 1717.

» Dans un pays sans roi, chaque instant voit naître des crimes : les passions soulèvent continuellement ces flots du monde, que le roi gouverne avec le châtiment. 1718.

» La crainte et la paix sont les filles du châtiment : dans les alarmes, on ne cultive pas le devoir : dans les alarmes, on ne célèbre pas le sacrifice. 1719.

» Du roi dépend le devoir ; du devoir dépend le Swarga ; du roi dépend la cérémonie des sacrifices ; du sacrifice dépendent tous les Dieux ; 1720.

» Des Dieux la pluie dépend ; de la pluie, au dire de tous, dépendent les herbes de la terre, et des herbes comestibles dépend le bien physique, éternel des hommes.

» C’est encore le roi, qui défend les hommes avec le