Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/207

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Quand le fils de l’anachorète eut appris de quelle manière ce cadavre était venu, reprit le Soûtide, sur l’épaule de son père, alors, saisi de dépit, flamboyant de fureur, pour ainsi dire, les yeux rouges de colère, et le visage enflammé par la force et la fougue de son ressentiment, il fulmina sur le roi sa malédiction : 1700-1701-1702.

« Puisse le serpent au venin mortel, enflammé de fureur, s’écria Çringi, puisse Takshaka, le roi des serpents, conduire au palais d’Yama, dans sept jours à compter de celui-ci, le méchant, opprobre des rois, le contempteur des brahmes et la honte des Kourouides, qui a mis un serpent mort sur l’épaule de mon vieux père, courbé sous les infirmités de l’âge ! » 1703-1704-1705.

Cette imprécation fulminée avec colère, il s’avança, reprit le Soûtide, vers son père, qu’il vit assis dans ce pâturage de vaches et portant le serpent mort. 1706.

À l’aspect de son père avec ce cadavre de reptile, appendu sur l’épaule, Çringi versa des larmes de douleur, et fut une seconde fois agité par la colère : « Aussitôt, mon père, que j’eus appris l’offense, jetée sur toi par ce méchant, dit-il au saint hermite, 1707-1708.

» Par ce roi Parîkshit, je l’ai maudit avec colère. En effet, il méritait une terrible malédiction, ce monarque, le plus vil de la race des Kourouides ! « Que, dans sept jours, ai-je dit, le roi des serpents, Takshaka, emmène ce pervers dans le palais bien effroyable d’Yama ! » Le brahmane, son père, dit au jeune hermite, saisi d’une telle colère : 1709-1710.

« Ce que tu as fait là, mon enfant, répondit Çamika, ne m’est pas agréable : cette conduite n’est pas celle des ascètes. Nous habitons sur la terre de ce roi ; 1711.

» Il nous protège comme il convient ; il vit sans cesse