Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/258

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cle et sa mère, embrassa leurs pieds et leur fit connaître circonstanciellement toute l’affaire. 2188.

À cette nouvelle, continua le Soûtide, les serpents, qui s’étaient réunis là, joyeux, affranchis de leurs délirantes alarmes et contents d’Astîka, lui dirent ; « Choisis une grâce, que tu veuilles obtenir. » 2184.

Ils répétèrent mainte et mainte fois de tous les côtés au jeune homme : Que ferons-nous aujourd’hui, qui te soit agréable ? Nous sommes heureux ; tu nous as délivrés tous, savant brahme, quel désir de toi accomplirons-nous aujourd’hui, mon fils ? » 2185.

Astika répondit : « Que, dans ce monde, les brahmes et les autres hommes, qui liront, soir et matin, dans une sereine disposition du cœur, ce narré de ma docile mission, n’aient à craindre aucun danger de votre part ! »

À ces mots, les serpents de répondre avec bienveillance au fils de la serpente : « Cela est certain ! volontiers ! nous accomplirons tous entièrement et pleins de joie, cette grâce, que tu désires, fils de notre sœur. 2186-2187.

» Quiconque, soit le jour, soit la nuit, se rappellera ces mots, par où commence la formule ; « Noir, affligé et vertueux,… » n’a rien à redouter des serpents. 2188.

» De même, s’il dit : « Veuillez ne me faire aucun mal à moi, qui me souviens d’Astîka, conçu de l’hermite Djaratkârou au sein de la serpente Djaratkârou, Astîka, qui fut, nobles serpents, votre sauveur dans le sacrifice des serpents. 2189.

» Va, serpent ! sur toi descende la félicité ! suis ta route, serpent ! Rappelle-toi la parole d’Astika, à la fin du sacrifice du roi Djanamédjaya ! » 2190.

» À tout serpent, qui, au nom d’Astika, ne voudra pas