Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/338

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assorti : veuille donc me faire à moi-même légalement le don de toi-même. 2961.

» Il est un ensemble de huit mariages, que reconnaît la loi : celui de Brahma, celui des Dieux, celui des rishis, celui des Pradjâpatis, celui des Asouras, celui des Gandharvas, celui des Rakshasas et le huitième, qu’on appelle des Piçâtchas. 2962.

» Manou, le fils de l’Être-existant-par-lui-même, a donné jadis les règles de ces mariages : les quatre nommés les premiers, sache-le, sont à l’usage des brahmes.

» Apprends que les règles du mariage des kshatryas sont données en celui, qui dans l’ordre vient après le cinquième ; celui, qu’on intitule des Rakshasas, est pour les rois ; mais celui, qu’on appelle des Asouras, est pratiqué seulement chez les vaîçyas et les çoûdras. 2963-2964.

» De cinq ici, trois sont dits conformes au devoir ; mais il ne faut jamais recourir à celui des Piçâtchas ni même des Asouras. 2965.

» D’après ces règles, la voie, qui t’est proposée, est une de celles, qu’on appelle honnêtes. Ne doute pas que le mariage du Gandharva et celui du Rakshasa, ou distinct, ou mixte, ne soit pour le kshatrya un mariage légal : il n’y a là-dessus aucun doute. 2966.

» Ainsi, noble fille, veuille bien être l’épouse, loi, qui m’aimes, de moi, qui t’aime, par un mariage gandharvique. » 2967.

« Si la loi approuve cette voie, lui répondit Çakountalà, et si je suis la maîtresse de moi-même, écoute, seigneur, le plus vertueux des Pâauravas, la condition, que je mets au don de ma personne. 2968.

» Promets-moi, comme je te parle dans ce tête-à-tête.