Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/369

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nitence, apprends ce qui me reste à dire, c’est que je réside toute en toi, homme doué de continence et fidèle à tes vœux. 3259.

» Veuille bien m’aimer comme je t’aime, toi de qui la science complète est égale à celle de mon père. Daigne prendre ma main suivant les rites devant l’autel du feu sacré. » 3260.

Katcha lui répondit :

« Autant le révérend ton père est honorable et respectable à mes yeux, autant et plus honorable encore es-tu pour moi, femme ravissante. 3261.

» Je te préfère à la vie, que m’a rendue le magnanime fils de Bhrigou, et tu auras sans cesse droit à mes légitimes hommages, comme fille de mon gourou. 3262.

» Autant j’ai de vénération pour Çoukra, mon directeur spirituel et ton père, autant j’en ai pour toi, Dévayânî : ne veuille plus tenir ce langage. » 3263.

» Tu es le fils du fils du vénérable Angiras ; mais, reprit Dévayânî, tu n’es pas le fils de mon père : donc, ô le plus grand des brahmes, tu es une personne honorable et respectable devant moi. 3264.

» Tu fus tué deux et trois fois par les Asouras ; souviens-toi, Katcha, de la joie, que me causa alors et que me donne en ce moment ta résurrection. 3265.

» Tu sais que ma dévotion la plus haute est dans la tendresse et l’amour ; ne veuille point m’abandonner, toi, qui sais le devoir, moi, qui te suis dévouée et n’ai pas commis de faute. » 3266.

« Tu me commandes, vierge aux limpides vœux, lui répondit Katcha, dans une chose, où je ne puis t’obéir. Ne t’irrite pas contre moi, fille aux charmants sourcils ; tu es