Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/371

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à Dévayânî, reprit Vaîçampâyana, Katcha, le plus vertueux des brahmes, de s’en aller rapidement à la ville des treize Dieux. 3276.

Aussitôt qu’ils l’eurent vu de retour, ceux-ci, Indra à leur tête, de féliciter Vrihaspati et de parler en ces termes à Katcha : 3277.

« Parce que tu as accompli, dirent les Dieux, cette mission utile pour nous et merveilleuse au plus haut degré, ta gloire n’aura pas de fin et tu seras participant à notre fortune ! » 3278.

Katcha arrivé, maître de la science, reprit Vaîçampâyana, les Immortels de manifester la joie dans toute leur personne, ô le plus grand des Bharatides, et d’apprendre aux leçons de Katcha la science de ressusciter. 3279.

Tous de compagnie ils vont trouver le Dieu aux cent sacrifices et lui disent : « Le moment est venu de signaler ta vaillance, triomphe de nos ennemis, Pourandara ! »

À ces mots des treize Dieux réunis : « Qu’il en soit ainsi ! » répondit Maghavat ; il se mit en campagne et vit des femmes dans une forêt. 3280-3281.

C’étaient des jeunes filles, qui se jouaient dans un bois semblable au Tchaîtraratha. Survint un coup de vent, qui mêla tous leurs vêtements. 3282.

Ensuite, sorties de l’eau toutes ensemble, les jouvencelles de reprendre les robes dans le tas, où le vent les avait roulées. 3283.

Alors Çarmishthâ, fille de Vrishaparvan, revêtit la robe de Dévayânî, ne reconnaissant pas la sienne dans ce confus pêle-mêle. 3284.

De là naquit pour ce fait, Indra des rois, une haine mutuelle entre Dévayânî et Çarmishthâ. 3285.