Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/469

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périssable au cœur d’un roi, autant la race de Çântanou sera indestructible sur la terre. 4170.

» Écoute une histoire du monde, fixe les yeux sur elle et conforme-lui ta conduite avec les savants archibrahmes, versés dans les choses relatives au devoir de l’infortune. »

Il continua en ces termes :

« Jadis la hache de Râma le Djamadagnide, qu’avait irrité la mort de son père, ôta la vie au puissant monarque Haîhaya. 4171-4172.

» Il trancha les dix mille bras d’Arjouna ; et le devoir, usité dans le monde, devint par là sans doute infiniment difficile à pratiquer. 4173.

» Il prit de nouveau son arc et, monté sur son char, il vainquit la terre et consuma plus d’une fois la race des kshatryas avec les grandes flèches, que son arc décochait.

» Ainsi vingt-sept fois jadis le magnanime Bhargavain dépeupla de kshatryas la terre avec ses traits variés. 4174-4175.

» Quand le grand anachorète eut ainsi détruit les kshatryas dans le monde, les brahmes, consommés dans les Védas, de procréer pour eux des enfants. 4176.

» Les veuves des kshatryas, ayant solidement affermi le devoir dans leur âme, étaient venues trouver les brahmes suivant cette décision des Védas : « Le fils, né du mariage, etc. » 4177.

» On vit de cette manière inusitée la régénération des kshatryas dans le monde et leur caste renaquit alors plus élevée. Je vais encore te raconter ici une antique histoire.

» Il y eut jadis un sage rishi, appelé Outathya ; il avait une épouse, jouissant de la plus haute estime et nommée Mamatâ. 4178-4179.