Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/487

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djângala, le Kourava et le Rouroukshétra, ces trois peuples s’accrurent. 4337.

La terre se hérissait de moissons, les fruits étaient pleins de saveur, Indra versait les pluies dans leur saison, les arbres étaient chargés de fruits et de fleurs. 4338.

Les attelages étaient remplis d’ardeur, les oiseaux et les gazelles toujours dans la joie ; les guirlandes exhalaient un doux parfum, les fruits abondaient en sucs exquis.

Les cités regorgeaient d’ouvriers et de marchands ; les guerriers, les savants et les gens de bien vivaient heureux. 4339-4340.

Il n’y avait aucun voleur ; il n’y avait pas d’homme, pour qui le vice eut des attraits : l’âge d’or coulait dans tous les pays de ces royaumes. 4341.

On voyait prospérer les sujets, pleins d’une mutuelle affection, voués à l’observance de la vérité, adonnés aux sacrifices et cultivant le devoir. 4342.

Les hommes affranchis d’avarice, exempts de colère et d’orgueil, échangeaient un salut réciproque, et la vertu régnait dans son excellence. 4343.

La capitale, remplie comme une grande mer, resplendissait, ornée de grandes portes, d’arcades et de portiques, semblables à des masses de nuages. 4344.

Encombrée par des centaines de palais, on eût pensé voir la ville du grand Indra. Les citoyens dans la joie se divertissaient en des bois charmants, sur des plateaux de montagnes embellis de lacs et de viviers, dans les bocages, au sein des rivières. 4345.

Les Kouravas du septentrion, s’étudiant à imiter l’union des Dévarshis et des Tchâranas, se promenaient avec les Kouravas du Midi. 4346.