Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/488

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il n’y avait pas un seul malheureux, il n’y avait aucune femme veuve dans cette délicieuse contrée, dont la population se multipliait sous les enfants de Kourou. 4347.

IL y avait des collèges de brahmes avec des puits, des étangs, des jardins et des salles d’assemblée : tous les jours en ce royaume étaient des fêtes, célébrées dans l’abondance de toutes choses. 4348.

C’était une contrée suave, jalonnée de colonnes victimaires et d’arbres consacrés, où régnait une prospérité supérieure à celles des plus grands empires. Dans ce royaume, que Bhîshma protégeait de tous les côtés avec les armes de la loi, roulait continuellement, sire, le cercle des devoirs, auquel Bhîshma lui-même avait donné sa première impulsion. 4349-4350.

Citadins et villageois, tous suivaient avec une extrême attention les choses entreprises par les magnanimes jeunes princes. 4351.

Dans les palais des principaux Kourouides ou dans les maisons des citadins, on entendait ces paroles de tous les côtés, roi des hommes : « Qu’on lui lasse l’aumône !… Qu’on lui donne à manger ! » 4352.

Bhîshma, depuis leur naissance, ne cessa de veiller comme un père sur Dhritarâshtra, Pândou et Vidoura à la haute intelligence. 4353.

Consacrés par toutes les cérémonies, initiés à toutes les lectures, instruits à surmonter la fatigue, ils entrèrent ainsi dans l’adolescence. 4354.

Ils avaient lu complètement les Traités sur la politique, ils étaient versés dans les Védas et la science de l’arc, dans l’art de conduire et dresser un éléphant, de combattre avec la massue, le bouclier et l’épée. 4855.