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Dhritarâshtra une centaine entière de fils et une fille par-dessus la centaine. 4519.

Tandis que son ventre distendu par la grossesse tenait Gândhârî dans les souffrances, le puissant Dhritarâshtra était servi par une femme de la caste des vaîçyas. 4520.

Dans cette année même, le sage prince, l’illustre Youyoutsou naquit d’elle et de son royal maître. » 4521.

Djanamédjaya dit :

« Tu viens d’exposer l’origine des cent fils de Dhritarâshtra, mais tu n’en as point dit les noms et celui de la jeune fille. 4522.

» Youyoutsou était fils d’une vaîçyâ et la jeune fille était comptée en sus de la centaine. C’est ainsi que fut accomplie, homme sans péché, cette parole du maharshi à la grande splendeur, Vyâsa : « Cent fils naîtront à la fille de Gândhâra ! » De quelle manière la jeune fille est-elle née ? Parle-moi d’elle maintenant. 4523—4524.

» Dis-moi si ce fut le maharehi, qui fit de la boule cent morceaux et si Gândhârî n’eut jamais d’autres enfants.

» Raconte-moi exactement ici comment eut lieu cette naissance de Douççalâ : j’ai là-dessus, grand saint, la plus vive curiosité. » 4525-4526.

« La question, telle que tu la précises, n’est pas déplacée, fils de Pândou, répondit Vaîçampâyana, et voici ma réponse. 4527.

Le révérend aux grandes pénitences arrosa d’eau froide et mit en morceaux lui-même cette boule de chair. Ce partage fut exécuté, sire, comme par la main d’une nourrice : il déposa ensuite une à une ces portions en des vases remplis de beurre clarifié. 4628-4529.

Tandis qu’il s’occupait de ces choses, la vertueuse