Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/522

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» Sacrifier, faire l’aumône, pratiquer la pénitence, observer parfaitement la compression des sens : tout cela n’est pas dit ici-bas la purification de l’homme, qui n’a pas d’enfants. 4668.

« Quand je considère ces choses, femme au candide sourire, je prévois que, n’ayant pas d’enfants, les mondes purs me seront fermés : voilà ma pensée. 4669.

» J’ai perdu la faculté d’engendrer ; elle fut détruite en moi jadis par la malédiction de la gazelle ce jour, femme craintive, où, dans ma folle ignorance, j’ai commis une action cruelle. 4670.

» Il y a dans le code des lois six fils, qui sont héritiers et parents ; six autres, qui sont héritiers, mais non parents : écoute de ma bouche, Prithâ, quels sont ces douze fils : 4671.

» Le fils, que l’époux a lui-même engendré ; le fils d’une veuve et du frère ou proche parent d’un époux mort ; le fils acheté, le fils d’une femme deux fois mariée, le fils d’une jeune fille non mariée ; le fils, né de la femme adultère ; 4672.

Le fils donné par ses parents, le fils acheté, le fils adopté ; celui, qui s’est donné lui-même ; le fils de la femme, qui s’est mariée enceinte, et le fils d’une çoudrâ, sont tous les six des parents. 4673.

» Le fils de Swayambhou, l’Être-existant-par-lui-même, Manou jadis a dit, Prithâ : « Les hommes obtiennent de leur semence un fils, qui est l’arbre le plus fructueux du devoir. » 4675.

» Dépouillé ainsi de cette faculté d’être père, je t’enverrai donc aujourd’hui vers un meilleur que moi : cherche à obtenir de lui un fils illustre. 4676.