Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/560

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parmi les siens, rentra joyeux dans la ville, accompagné de ses frères. 5035-5036.

Le vertueux Youddhishthira, qui ne voyait pas l’ombre du vice dans son cœur, jugeait toujours bien des autres sur les inductions, qu’il tirait de lui-même. 5037.

Le fils de Prithâ, plein d’affection pour ses frères, vint trouver sa mère et, l’ayant saluée : « Ambâ, dit-il, Bhîma n’est-il pas venu ici ? 5038.

» Où peut-il être allé, mère ? Je ne le vois pas ici, noble dame ! Nous avons fouillé pour lui, de tous les côtés, les jardins et le bois, et, ne voyant pas l’héroïque Vrikaudara, nous avons tous pensé : « Il s’en est allé devant nous. »

» Et nous sommes revenus, l’âme inquiète. Où peut-il être allé, sainte femme, après être venu ici ? Où l’as-tu envoyé ? 5039-5040-5041.

» Parle-moi, illustre dame, de Bhîmaséna aux longs bras ! En effet, mon cœur, femme resplendissante, ne peut bannir ses soucis à l’égard du héros. 5042.

» Cependant Bhîma dort, je pense ; je ne crois pas qu’on l’ait tué ! » À ces mots du sage Dharmarâdja, Kountî de s’écrier toute émue : « Hélas ! hélas ! » et de lui répondre en ces termes : 5043.

« Je n’ai pas vu Bhîma ; il n’est pas venu chez moi : emploie vite, mon fils, tes efforts à sa recherche avec tes frères plus jeunes. » 5044.

Quand elle eut parlé de cette manière à son fils aîné, le cœur affligé d’inquiétudes, Kountî fit appeler Vidoura et lui tint ce langage : 5045.

« Où est passé Bhîmaséna, vénérable Kshattri : on ne le voit pas. Les frères de Douryodhana et ses frères sont tous sortis du jardin ; 5046.