Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/566

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Kourou une bonne instruction, interrogea à la ronde les maîtres estimés pour la force dans les armes et le talent d’enseigner. 5094-5095.

Ses réflexions faites, sire, ce fils de la Gangâ, le plus vertueux des Bharatides, mit les jeunes Pândouides et Kourouides sous la direction du sage Drona, fils de Bharadwâdja et consommé dans les Védas. Honoré par ce magnanime d’une manière convenable et suivant l’étiquette, le vertueux anachorète à la vaste renommée, le plus savant des hommes versés dans les Védas, reçut tous ces jeunes princes à son école. 5096-5097-5098.

Drona leur enseigna complètement le Dhanour-Vépa. Les Kourouides et les Pândouides à la splendeur infinie devinrent en peu de temps, sire, habiles dans toutes armes. »

« Comment naquit Drona ? interrompit Djanamédjaya. Comment avait-il obtenu les armes ? Comment vint-il chez les Kourous ? De qui était fils cet énergique anachorète ? 5099-5100.

« Comment Açwatthâman, le plus instruit des hommes exercés dans les armes, est-il né son fils ? Je désire entendre cette digression avec étendue : parle. » 5101.

« En face des portes de la Gangâ, reprit Vaîçampâyana, vivait un grand et vénérable anachorète, toujours fidèle à son vœu ; il avait pour nom Bharadwâdja. 5102.

Jadis, un matin, le maharshi Bharadwâdja, vaquant à l’oblation du beurre clarifié et à l’offrande du riz et de l’orge frits, vint au fleuve du Gange faire ses ablutions. Il vit l’Apsâra Ghritâtchî, qui s’y baignait elle-même à ses yeux. 5103.

Douée de jeunesse et de beauté, nonchalante d’ivresse et fière de l’ivresse, qu’elle inspirait, sa robe