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À ces mots, peinée du chagrin de son fils, Saramâ de s’en aller au sacrifice, où Djanamédjaya célébrait avec ses frères le long sacrifice. 664.

« Mon fils, lui dit-elle avec colère, n’avait commis nulle offense : il n’a touché vos oblations ni de sa langue, ni de ses regards. Pourquoi l’avez-vous donc frappé ? » 665.

Ils ne répondirent pas un mot. « Puisqu’ils ont maltraité mon fils, reprit-elle, qui ne l’avait pas mérité, un danger invisible fondra sur toi ! » 666.

Profondément troublé à ces paroles de Saramâ, la chienne des Dieux, Djanamédjaya fut saisi d’effroi. 667.

Le sacrifice terminé, il revint à Hastinapoura et s’appliqua avec les plus grands soins à chercher un digne pourohita : » C’est afin qu’il me lave, pensait-il, de cette tache du péché. » 668.

Un jour qu’il s’en était allé à la chasse, Djanamédjaya, le fils de Parikshit, aperçut un hermitage dans un certain lieu de ses domaines. 669.

Là, habitait un saint anachorète, nommé Çroutaçravas, avec un fils, qui trouvait sa joie dans la pénitence et qui avait pour nom Somaçravas. 670.

Djanamédjaya, le Parîkshitide, s’approcha du fils et le choisit pour lui confier l’office de son archi-brahme domestique. 671.

Il rendit ses hommages au brahme et lui dit : « Vénérable, que ce fils de ta sainteté soit mon pourohita ! »

À ces mots : « Écoute, Djanamédjaya, lui répondit l’interpellé ; ce fils de moi, que tu choisis pour ton archi-brahme domestique, doit sa naissance à la vigueur de ma pénitence. Il fut conçu au sein d’une serpente, qui s’est imprégnée de ma semence. 672-673.